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(1. Le système d'information du particulier, un sujet de mémoire ?)
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(1.2 État de l'art sur le système d'information)
1.1 Quelques constats empiriques
L'idée de ce mémoire nous est apparue comme une évidence dans le contexte que nous avons décrit en introduction. En effet, le SI dans les organisations est plus qu'un effet de mode, c'est un développement que nous pourrions qualifier de durable, sans mauvais jeu de mots. C'est donc tout naturellement que nous nous sommes posé la question de savoir ce qu'il en était pour le particulier. Même si à ce premier niveau, nous nous refusons à donner une définition du système d'information du particulier, définition qui serait prématurée, nous avons néanmoins pu observer une émergence de ce que nous appellerons donc le SI du particulier.
Le premier exemple qui nous est venu en tête afin d'illustrer nos premiers constats est le plus symptomatique. Il s'agit de Google Earth[1]. Ce qui était au départ un "simple" logiciel de visualisation d'images satellitaires de la Terre, est vite devenu l'un des plus utilisés des SI du particulier en plus d'être un système d'information géographique si l'on s'en réfère à sa classification générale. Pour autant, le particulier n'avait aucun besoin à l'origine. En tout cas pas un besoin explicite. Et pourtant Google s'est lancé. Par contre nous, n'avons pu déterminer quelles étaient les exactes intentions de Google ce faisant.
Aperçu du logiciel Google Earth - Vue éloignée de la France
Le grand public s'est énormément intéressé à l'information géographique. Ce nouveau produit de Google a donc créé le marché et le besoin. Nous n'irons quand même pas jusqu'à parler de dépendance, mais nous n'en sommes pas loin, tant ce service est pratique et son utilisation parfois addictive. Le particulier peut voir sa maison. C'est certes amusant, mais cela n'entre pas dans notre sujet. Par contre, le particulier, en consultant les projets d'urbanisme peut mieux visualiser l'impact qu'auront ces projets sur son cadre de vie. Mais l'information ne s'arrête pas à la consultation des objets de son ego. Google Earth est aussi une plate-forme d'outils. On peut le configurer quasiment à volonté afin de l'utiliser comme bon nous semble.
Pour coller à l'actualité récente, nous allons prendre l'exemple des élections présidentielles française du 22 Avril 2007 (premier tour opposant 12 candidats). Grâce à une mise à jour, il est possible d'obtenir une carte de France des résultats ; tout d'abord au niveau de la France entière, puis de chaque département, puis chaque commune enfin, et ceci par zooms successifs.
Vue du module "Présidentielle 2007" dans Google Earth
Pour autant, nous aurions pu afficher la localisation de nos commerces favoris ou encore les foyers de guerre au Darfour.
Preuve en est de l'intérêt des utilisateurs, le phénomène a pris de l'ampleur puisque l'Institut Géographique National français (IGN) a lancé un service concurrent : le Géoportail (http://www.geoportail.fr/)
Mais notre réflexion ne s'arrête pas simplement à Google Earth. Nous avons constaté au cours de nos observations que le particulier, si l'on fait abstraction des passionnés de nouvelles technologies, se professionnalise dans tout ce qui concerne son information et la manière dont il la gère. Il est donc normal, qu'avec l'évolution de ses besoins, il ait de nouveaux usages. Pour autant, beaucoup d'outils n'ont pas été créés spécifiquement pour ces besoins, c'est en effet souvent le particulier qui en a détourné l'usage pour se les approprier et les rendre conformes à son besoin et à l'usage qu'il voulait en faire. Cela, nous le verrons plus spécifiquement dans notre deuxième partie par des analyses de spécialistes en veille technologique.
De par les aspects que nous venons de décrire, les systèmes utilisés par les particuliers pour gérer leurs informations et leurs connaissances se rapprochent de ceux de l'entreprise.
Reste maintenant à savoir ce qu'est un système d'information. Nous allons aborder la question sous l'angle des lectures que nous avons pu faire, soit un angle que nous pourrions qualifier de théorique.
[1] Le logiciel nécessite une installation préalable et peut être téléchargé à l'adresse : http://earth.google.com/
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